TORTEL
Nous partons le mercredi 13 février de COCHRANE en empruntant la Carretera Austral vers le sud pour nous rendre jusqu’à TORTEL.
La route est en mauvaise état nous obligeant à rouler à 30 Km/H en moyenne mais les paysages sont tellement beaux malgré la pluie, que nous apprécions cependant notre trajet sur deux jours.
Nous traversons une forêt luxuriante avec des buissons de fushias en fleurs, des bambous immenses et des fougères de toutes beautés.
Nous arrivons à TORTEL le 14 février sous une pluie diluvienne. Nous bivouaquons près du parking à l’entrée du village et attendons une éclaircie pour aller visiter le village.
Ce n’est qu’en fin d’après-midi que nous pouvons sortir de la Casilla et nous découvrons un village accroché au flan d’une montagne, près d’une petite baie. La particularité de ce village est qu’il n’y a pas de route mais uniquement des passerelles et des escaliers en bois.
Tout est en bois : les maisons, les passerelles et les escaliers. Comme il vient de pleuvoir pendant quelques jours, nous sommes vigilants pour ne pas glisser sur les planches.
Nous nous aventurons au gré de nos envies sur les passerelles et escaliers découvrant les maisons sur pilotis (pour pouvoir être droite tout en étant construite à flan de montagne), les bateaux et les places de village aussi sur pilotis car construites sur la mer.
Nous longeons la passerelle costera qui longe la baie dont l’eau n’est pas très claire. Nous pensons que la question de la protection de l’environnement n’a pas encore été étudiée ici car les égouts semblent se déverser directement dans la baie.
Les seuls moyens de locomotion sont les pieds en empruntant les passerelles et escaliers, ou le bateau soit à rames soit à moteur pour aller d’un point à un autre du village qui s’étend tout au long de la baie.
Nous rentrons rapidement car il se met de nouveau à pleuvoir et espérons que le temps s’améliorera le lendemain.
Ce n’est pas le cas car le vendredi 15, il pleut toujours autant. Mais en bons normands, nous décidons de visiter un peu plus le village en nous équipant de nos gros blousons et de nos capes de pluie. Nous avons l’air d’extra-terrestres mais cela nous permet de nous rendre jusqu’au bout de la dernière passerelle menant au terrain de camping et de voir la « plage » de TORTEL, dont les eaux ne sont pas compatibles avec la baignade.
A de nombreux endroits, notamment les places du village, nous découvrons des sculptures en bois rappelant l’origine indienne du village.
Le bois est omniprésent dans les environs et le village et nous rencontrons régulièrement des lieux de coupe avec des quantités de sciure impressionnantes.
Il y a encore quelques pêcheurs dans le village mais nous ne verrons pas vraiment leurs activités, uniquement leurs bateaux.
Au détour d’une passerelle sur la baie, nous découvrons un bâtiment où un homme travaille à la fabrication d’un bateau en bois. Après l’avoir questionné, il nous a indiqué qu’il s’agissait d’un bateau identique aux petites embarcations que nous voyons dans la baie et qu’il lui faudrait 25 jours pour le faire.
Il cintre le bois avec de la chaleur et de l’eau.
Durant nos promenades, nous découvrons aussi de magnifiques bosquets de fushias en fleurs pouvant atteindre plus de 2 mètres de haut. Et parmi ces fleurs, de petits colibris qui s’activent à récolter du nectar au cœur des fleurs.
En soirée, proche de notre Casilla, un homme s’entraine à un jeu de lancée d’une boule un peu aplati dans un terrain meuble.
Patrice intrigué par ce qu’il fait va à sa rencontre et l’homme lui explique (tout en espagnol, bien sûr) comment l’on joue à son jeu. Puis Patrice décide de sortir ses boules de pétanque et entreprend d’initier l’homme à ce jeu avec multiples explications sur le principe et les règles en français.
Nous faisons la connaissance d’une française Elisabeth, qui voyage durant 4 mois en Amérique du Sud en sac à dos. Elle emprunte parfois les bus mais régulièrement, elle fait du stop.
Nous lui proposons de partager notre repas du soir et la soirée s’éternise agréablement jusqu’à 3 heures du matin.
Nous avons appris par des affiches qu’il y aura une fête au village le samedi 16 et avons décidé d’y rester pour y assister.
Il s’agit tout d’abord d’un tournoi de football mais comme il pleut assez fort, nous restons bien au chaud dans la Casilla. Lorsque le soleil se lève, nous en profitons pour aller de nouveau dans le village pour faire de nouvelles photos.
Malheureusement, je glisse dans un escalier en bois et me tord le genou en dévalant 4 marches sur les fesses.
L’après-midi, nous nous rendons à un asado (barbecue) en empruntant une immense passerelle qui nous fait passer sur un marais jusqu’à terrain de l’aérodrome et terrain de football.
Nous apprenons sur place qu’il s’agit d’un asado gratuit offert à tous mais il nous manque nos assiettes, couteaux et fourchettes. Ce n’est pas grave, la charmante personne qui sert nous propose le couvercle de sa grande casserole de pommes de terre et nous sert en légumes (salade, tomates, pommes de terre) et en viande grillée.
Nous nous régalons alors avec les mains comme bon nombre de personnes présentes.
Comme il pleut de nouveau beaucoup, tout le monde se retrouve dans le bâtiment où ils ont fait grillé la viande pour écouter de la musique et pour certains danser.
Nous rentrons à la Casilla en fin d’après-midi et Patrice décide d’aller plus tard à la soirée musicale qui se tient dans un gymnase. Mon genou me faisant un peu mal, je décide de le mettre au repos et de ne pas l’accompagner.
Patrice trouve le lieu de la soirée après avoir questionner quelques personnes et il assiste, avec Elisabeth qu’il a croisé entre temps, à un concert de plusieurs chanteurs puis à une soirée dansante très animée. Ce n’est qu’à plus d’une heure du matin qu’il rentre, content de la bonne soirée qu’il vient de passer !!!
Nous reprenons la route le dimanche 17 afin d’être à COCHRANE pour le mardi 19 février impérativement afin de pouvoir contacter Amélie par Skype pour son anniversaire.