PUERTO TRANQUILO
Nous quittons COCHRANE le 19 dans l’après-midi après une mise à jour du blog et un échange sur Skype avec Amélie, notre fille (ceci nous aura permis de visiter une partie de Paris pendant notre conversation via son téléphone – c’est beau la technologie, non !).
Nous reprenons la route que nous avons empruntée à notre arrivée vers le Lago General Carrera mais cette fois, le temps est superbe et nous profitons pleinement des paysages.
Nous rencontrons sur notre route un cycliste français mais, malheureusement, notre échange ne sera que de courte durée car nous sommes dans un passage étroit et un camion nous oblige à reprendre notre chemin.
Comme il fait très beau, nous décidons de nous arrêter à PUERTO BERTRAND pour voir et là, surprise ! Nous retrouvons nos amis Soif de Bougeotte, qui ont stoppé leur route pour la journée. L’endroit est sympathique et nous décidons aussi de nous y arrêter.
Après remplissage des réservoirs d’eau directement au lac, nous reprenons notre route le mercredi 20 février sur la carretera austral et arrivons auprès du Lago General Carrera que nous longeons jusqu’à la pointe ouest la plus au nord.
Nous nous arrêtons à la BAHIA MANSA, 5 kilomètres avant PUERTO TRANQUILO pour aller visiter la Cathédrale de Marbre. Le chemin pour accéder à l’embarcadère (car la cathédrale se trouve sur le Lago General Carrera) est très pentue mais nous décidons quand même de descendre avec la Casilla.
Nous attendons nos amis Soif de Bougeotte pour prendre un bateau pour nous rendre sur le site. Nous embarquons tous les quatre en début d’après-midi pour une excursion de près d’une heure afin d’aller voir cette particularité géologique.
Il s’agit de blocs ou de grotte de marbre se trouvant tout au bord du lac et que le temps a façonné de manière prodigieuse.
L’aspect de la pierre, ses couleurs et les reflets du lac d’un bleu profond font de cette expédition une véritable féérie. Nous aurons une pensée très forte pour nos deux tailleurs de pierre, Amélie et Aymeric, en visitant cet endroit : Cela leur aurait très certainement plu !
Nous découvrons tout d’abord un bloc que les locaux appellent (je crois !) la casilla. Il semble flotter sur l’eau mais en s’approchant nous constatons que son socle est aussi en marbre et que la falaise toute proche est dans le même matériau.
Puis nous nous dirigeons vers la cathédrale qui doit son nom principalement à ses piliers de marbre façonnés comme dans une église gothique. Elle est de toute majesté et nous découvrons cette merveille sans bruit tellement la beauté du site nous laisse muet.
Nous découvrons ensuite un drôle de rocher creux en son milieu et une autre pierre ayant la silhouette d’une tête de requin.
Puis nous visitons la grotte de marbre qui se trouve au pied de la falaise.
Notre guide maîtrise parfaitement son embarcation et nous permet de nous approcher au plus près de ces lieux en passant entre les arches, et trous formés par le temps. Dans un premier temps, il le fait à vitesse lente pour que nous puissions admirer les lieux puis à vitesse rapide pour nous donner un peu de frissons, mais toujours sans rien toucher.
Nous revenons enchantés de notre excursion et décidons (après autorisation de la propriétaire très gentille) de rester bivouaquer sur le site et de passer le reste de l’après-midi à pêcher.
Patrice sort sa cane et ses nouvelles cuillères et prête à Francis du fil et une cuillère tournante.
La technique de lancer de l’hameçon de Francis nous fait régulièrement craindre qu’il ne tombe à l’eau en accompagnant sa ligne. Mais, il tient bon sur le rocher !
Sa principale hantise est de perdre l’hameçon au fond de l’eau.
Quand à Patrice, cela ne fait pas plus d’une demi-heure qu’il pêche qu’il nous annonce une prise………………
La technique de lancer de l’hameçon de Francis nous fait régulièrement craindre qu’il ne tombe à l’eau en accompagnant sa ligne. Mais, il tient bon sur le rocher !
Sa principale hantise est de perdre l’hameçon au fond de l’eau.
Quand à Patrice, cela ne fait pas plus d’une demi-heure qu’il pêche qu’il nous annonce une prise………………
Mais comme à son habitude, il ne s’agit que d’un caillou qui s’est permis de lui retenir son hameçon tout neuf !
Il décide qu’il aura le dernier mot et s’engage (avec beaucoup de difficultés car l’eau est glacé) dans le lac pour récupérer son bien. La ligne cassera dans la manœuvre orchestrée entre nos deux pêcheurs mais il aura gain de cause : il ramène sa cuillère sur la berge, transit mais content de l’avoir subtilisé au caillou.
Après toutes ses émotions, nos deux pêcheurs décident d’en rester là…………..Ce n’est pas encore ce soir que nous mangerons un bon poisson !
Après une remontée du chemin d’accès de la BAHIA MANSA avec un peu d’appréhension (mais qui se fera au final sans aucune difficulté – elle est vaillante la Casilla !), nous repartons le 21 février pour nous rendre à PUERTO TRANQUILO.
Il s’agit d’un petit port sans trop d’intérêt et nous décidons après quelques courses au supermercado local (rien à voir avec ce qui existe en France !) de poursuivre notre chemin pour nous rendre dans la vallée du Rio Exploradores.
Il s’agit d’une nouvelle route, encore en construction, qui doit rejoindre la côte pacifique au niveau de la BAHIA EXPLORADORES. Nous en parcourons les 70 premiers kilomètres mais comme il s’agit d’un mauvais chemin, nous décidons de faire demi-tour sans aller voir jusqu’où cette route mène.
Les paysages sont magnifiques et nous pouvons apercevoir le glacier Exploradores et le Mont Saint Valentin, montagne la plus élevée de la région avec ses 3 910 mètres.
Nous croisons à notre retour de drôles de canes avec un plumage faisant penser à des « rastas ».
Nous poursuivons notre route vers le nord en traversant la vallée du Rio Ibanez. Malheureusement, il pleut et les sommets ne sont pas toujours très visibles.