PARC NATIONAL EL LEONCITO

Nous nous dirigeons le samedi 11 mai 2013 vers la frontière entre le Chili et l’Argentine. Après un arrêt aux thermes de JAHUEL, où nous n’irons pas compte tenu du prix prohibitif de l’accès, nous atteignons le dimanche 12 mai vers 13 H un poste de carabineros bloquant la route.

En effet, comme la route d’accès à l’Argentine est en travaux, durant un certain temps la circulation se fait de manière alternée : durant la journée, dans le sens Argentine – Chili et durant la nuit, dans le sens Chili – Argentine.

Il nous faut par conséquent attendre 20 H pour pouvoir franchir le poste frontière. Nous profitons de cette attente pour discuter avec les autres personnes présentes et avec les carabiniers.

A 20 H, le convoi (car de nombreuses voitures sont arrivées depuis midi) s’ébranle et nous allons tous à la queue leu leu, vers le poste frontière.

Comme il fait nuit, nous ne voyons rien des paysages qui nous entourent mais compte tenu de la montée impressionnante avec des épingles à cheveux très serrées, avec l’aperçu des phares des autres véhicules en contrebas et une chaussée parfois complètement déformée par les travaux, c’est peut-être mieux ainsi.

Nous passons le tunnel Cristo Redentor à 3 000 mètres d’altitude vers 22 H (soit un dénivelé de 1 600 mètres en à peine 2 heures, vous voyez un peu la montée que nous avons pu faire, elle a bien grimpé la Casilla !!!), nous nous retrouvons tous au poste frontière commun entre les deux pays et l’attente commence.

Nous nous positionnons sur la file des voitures, mais au moment de notre arrivée au niveau des douaniers, nous constatons que nous ne passons pas en hauteur, il nous faut alors emprunter le passage des bus……dommage que l’on s’en aperçoive que maintenant, cela nous aurait évité un peu d’attente.

Tout est presque bien organisé pour les formalités douanières sauf pour un camping-car avec deux passagers sur la file des bus de voyageurs !!!

Nous sommes promenés de bureau en bureau et c’est au bout de 2 H 30 que nous pouvons officiellement entrer en Argentine.

Comme nous ne voulons pas louper les paysages de notre descente, nous décidons de bivouaquer sur le parking du poste frontière à 2 787 mètres d’altitude. Nous n’aurons aucun problème de maux de tête et malgré l’absence de chauffage (pour cause de pénurie de gaz), nous sommes bien protéger dans la Casilla contre le froid et le vent glacial qui souffle à cette altitude.

Nous repartons le lendemain matin vers 9 H, un peu étonné de ne voir aucun véhicule dans le sens Argentine – Chili alors que leur passage est autorisé depuis 1 H.

Nous ne regrettons pas notre bivouac à cet endroit, car peu de temps après nous arrivons sur le site du Pont de l’Inca. Il s’agit d’une arche de pierre qui enjambe le rio de las Cuevas. Sa couleur orangée est due aux dépôts minéraux des eaux chaudes sulfureuses de la rivière. Il existait précédemment un hôtel thermal en contrebas du pont mais celui-ci a été détruit par une inondation.

Nous poursuivons notre route dans la vallée du Rio Aconcagua mais nous ne trouvons pas l’entrée du parc provincial du même nom. Dommage, nous ne verrons pas le sommet le plus élevé d’Amérique du Sud, mais nous nous consolons avec d’autres montagnes tout aussi admirables.

Cependant, il faut dire que l’altitude de ces géants des montagnes n’est pas aussi impressionnante que cela. C’est sûrement dû au fait que nous les admirons d’une altitude de plus de 2 000 mètres et que la différence n’est pas aussi importante tout compte fait.

Nous ne voyons toujours pas monter de véhicules dans le sens opposé et peu après la station de ski Los Penitentes (rien à voir avec nos stations françaises !!!), nous sommes arrêtés par un carabinier qui nous indique que la route est fermée pour au moins deux heures.

Nous prenons notre mal en patience en regardant un film et lorsque nous pouvons de nouveau emprunter la route, nous constatons un peu plus loin qu’un camion a perdu son chargement provoquant cet arrêt de la circulation.

Maintenant, nous voyons des files de camions qui montent vers le Chili et un parking immense où sont stockés les véhicules en attente.

Les paysages qui nous entourent sont de toute beauté, avec des montagnes de toutes les couleurs et nous descendons toujours pour atteindre la ville d’UPSALLATA à 1 750 mètres d’altitude. Voilà, nous avons redescendu ce que nous avions monté hier !!!

Nous poursuivons notre périple après un arrêt ravitaillement en gaz en empruntant la petite route de la vallée de CALINGASTA.

Nous nous retrouvons dans une plaine aride immense avec sur notre gauche la cordillère des Andes avec des sommets enneigés fleuretant avec les 6 000 mètres d’altitude et sur notre droite la précordillère avec des altitudes un peu moins impressionnantes.

Nous nous installons dans le parc national El Leoncito où nous sommes seuls sur le camping libre.

Il est impressionnant de voir dans cet environnement très aride qui nous entoure, une vallée où poussent des arbres dus à la présence du rio El Leoncito…. La magie de l’eau dans le désert !!!

Le mardi 14 mai, je décide de faire la randonnée menant au sommet du Cerro El Leoncito qui culmine à environ 2 520 mètres. Patrice reste à la Casilla pour bricoler un peu car il se sent un peu patraque.

Cette randonnée se fait dans un paysage désertique avec quelques cactus en forme de boule et des buissons épineux. La couleur de la roche varie entre le rose, le blanc, le vert, le noir et le marron.

Au sommet, que j’atteins vers 13 H, le vent souffle fort et est glacial mais la vue sur la cordillère des Andes et la pampa del Leoncito est superbe.

Le lendemain, nous faisons ensemble la petite balade du Sentier des Paysages de l’eau qui nous amène à une jolie cascade dans le canyon creusé par le Rio El Leoncito.

Nous poursuivons notre journée par la visite de l’observatoire astronomique Cesco. Il nous est assez difficile de comprendre les explications du guide mais il répond aimablement à chacune de nos questions.

Nous revenons à la nuit tombée pour une vision du ciel étoilé comme nous n’en avons jamais vu. Il est vrai que nous avions déjà remarqué que le ciel dans cette partie du monde n’a rien à voir avec notre ciel en Normandie. Tout d’abord, l’absence de nuageS au dessus d’une vaste étendue aride permet de dégager la vue sur les étoiles mais aussi ici, la voie lactée est beaucoup plus visible avec ses multitudes d’étoiles.

Nous pourrons ainsi voir des constellations n’existants que dans le sud comme la Croix du Sud. Nous nous émerveillerons sur la Lune et ses cratères, sur Jupiter et ses anneaux.

Il est très impressionnant de voir ces images, que nous connaissons par les moyens d’informations actuels. Mais ici, nous les voyons en direct sans intermédiaire si ce n’est un télescope.

Nous quittons le parc national El Leoncito le jeudi 16 mai et poursuivons notre route dans la vallée de CALINGASTA qui est vraiment très belle.

Nous faisons une halte dans le Cerro El Alcazar qui est aussi magnifique et où nous aurions pu bivouaquer mais il n’est pas tard, alors nous continuons notre route

Arrivée à notre bivouac du soir, sur le parking du restaurant de TALACASTO, nous faisons la connaissance de Clara et Federico, deux argentins de BUENOS AIRES qui font un périple en vélo du centre de l’Argentine à l’Equateur. Nous passons la soirée ensemble dans la bonne humeur et bien au chaud dans la Casilla.