CAJAMARCA

20 Mai 2014 , Rédigé par Patrice et Véronique Publié dans #carnet de route

Nous prenons la route panaméricaine près de CHIMBOTE le jeudi 17 octobre 2013 en direction de TRUJILLO.

Nous croisons un paysage de désert de sable mais où se trouvent paradoxalement de très grandes exploitations agricoles. Nous apercevons des champs immenses de maïs, cannes à sucre, riz, asperges, tomates, artichauts, etc…

Nous quittons ensuite la panaméricaine pour prendre la route qui monte doucement en direction d’HUAMACHUCO.

Nous apercevons aussi beaucoup de personnes travaillant dans les champs, la main d’œuvre n’étant pas très cher, il est préférable d’employer du monde que d’avoir des machines provenant de l’étranger, chères et difficile à entretenir.

Plus nous montons dans les montagnes, plus les moyens de culture sont ancestraux !

Nous traversons des villes minières de tristes aspects et des sites d’exploitations qui semblent en piteux état.

La route est en bonne état mais nous nous étonnons de croiser en sens inverse des voitures couvertes de boue jusqu’en haut de la carrosserie.

Au passage d’un col, nous comprenons tout : l’asphalte n’est pas encore posé et, comme il pleut, il y a une couche de boue rouge sur la route. Même si l’on roule doucement, les voitures, qui nous croisent, nous aspergent des pieds à la tête.

La Casilla est dans un sale état !

Nous partons de bonne heure de HUAMACHUCO et parcourons une route de montagne en bonne état. A CAJABAMBA, nous décidons de faire nettoyer la Casilla. Depuis le matin, la position 4x4 ne fonctionne plus et cela provient peut-être de la boue.

Comme de fait, après un bon nettoyage à la haute pression (la première que nous faisons depuis que nous sommes en Amérique du Sud !), cela refonctionne mais pour peu de temps, car en fin de journée, nous n’avons pas de 4x4 de nouveau.

La route vers CAJAMARCA traverse de jolis villages et nous permet de voir les habitants de la sierra habillés en costume traditionnel. Nous observons une pauvreté environnante qui nous perturbe un peu.

Nous arrivons à CAJAMARCA le samedi 19 octobre 2013 et nous nous installons dans un parking gardé proche du centre commercial El Ginde. Manuel, le gardien, surveille le site jour et nuit, sans aucune interruption ni jour de repos.

Nous profitons du modernisme du centre commercial pour déguster un bon steak dans un grill. Cela faisait au moins trois semaines que nous n’avions pas mangé de viande et nous sommes de vrais carnivores tous les deux !

Pendant ses balades dans la ville avec son vélo, Patrice a démarché un garagiste et décide (pour son Noël – un peu en avance !) de poser un pare-choc chromé avec deux phares longues portées sur la Casilla.

Nous nous détendons sur place et visitons la ville qui est très agréable.

Le mardi 22 octobre 2013, nous proposons à Manuel de le raccompagner à sa maison. Il vient d’obtenir cinq jours de repos après plus d’un mois de travail ininterrompu !

Il nous présente à toute sa famille qui nous fait un chaleureux accueil.

Comme nous constatons en grimpant une forte côte avant d’arriver à la maison de Manuel que le voyant ABS reste allumé et que la position 4x4 ne fonctionne pas, nous ne restons pas plus longtemps en sa compagnie et allons porté le véhicule dans le garage Nissan de CAJAMARCA.

Après multiples tests avec des pièces d’autres véhicules, le branchement d’une valise informatique, ce n’est qu’au bout de 4 heures qu’ils découvrent qu’il s’agit d’un fil coupé. C’est ce diagnostic qu’avait fait Patrice et qu’il leur avait dit à notre arrivée, mais ce n’est pas un professionnel lui !

La réparation est effectuée et en fin de journée, au moment de récupérer notre véhicule, le mécanicien nous indique que nous avons un problème au roulement de la roue arrière gauche : présence de limaille anormale et qu’il faut remplacer ce roulement rapidement.

Nous demandons un devis et apprenons avec surprise que la pièce originale Nissan ne peut être là que dans 45 jours !

Les voitures de même modèle Navarra qui roulent ici n’ont pas les mêmes pièces détachées que notre modèle européen.

Comme nous ne pouvons attendre, nous décidons de faire poser le lendemain une pièce similaire mais non originale en espérant que cela tienne.

Nous déposons donc la cellule au parking gardé et apportons la voiture au garage le mercredi matin. Ils mettent la journée à faire la réparation et comme nous revenons chercher notre véhicule à 16 heures comme convenu, il nous faut encore attendre 1 H 30 avant que les travaux soient complètement terminés et que nous puissions nous diriger vers les bureaux pour l’établissement de la facture. La ponctualité péruvienne dans toute sa splendeur !

Et là, comble de malchance, suite à un terrible orage qui a éclaté sur la ville et inondé toutes les rues, l’électricité ne fonctionne plus et donc l’informatique. Ils ne peuvent nous établir notre facture. Nous attendons de nouveau et ce n’est qu’à 18 H 30 que nous revenons dans le parking où se trouve la cellule. Trop tard pour la remettre sur le pick-up ce soir !

Nous partons ensuite de CAJAMARCA et allons aux eaux chaudes de BANOS DEL INCA pendant que le magasin de gaz nous remplit notre bouteille argentine.

Nous nous baignons dans une baignoire d’eau très chaude uniquement pour nous deux pendant 30 minutes seulement. Après ce temps, cela n’est pas bon pour la santé !