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Nos aventures avec le monde

SAN PEDRO DE ATACAMA

20 Juin 2013 , Rédigé par Patrice et Véronique Publié dans #carnet de route

Nous commençons le 29 mai 2013 à descendre le coffre de toit, les deux pneus de secours et le vélo à moteur du toit de la Casilla pour les ranger à l’intérieur. Tout y rentre mais il ne nous est plus possible de dormir dans le lit, il faudra démonter la table pour la transformer en lit. Durant la nuit, le vélo devra être attaché à l’extérieur.

C’est ainsi installé que nous nous rendons au poste frontière du Paso de Jama qui est maintenant ouvert, comme nous l’avaient confirmé les carabineros de SUSQUES hier.

Nous atteignons le poste argentin à 13 H à une altitude de 4 100 mètres dans un environnement de plateau d’altitude très aride où la neige est complètement absente.

SAN PEDRO DE ATACAMA

Après le poste frontière, la route monte constamment et nous atteignons 4 822 mètres d’altitude…..Nous sommes au-dessus du Mont Blanc, l’idée est très surprenante et nous ravit.

Mais à cette hauteur, nous commençons à voir le motif de la fermeture du passage frontière : de la neige encombre encore les bas côtés et parfois se trouve un peu sur la chaussée. Il nous faut être prudent.

SAN PEDRO DE ATACAMA

Pour les formalités chiliennes, il nous faut faire près de 160 kilomètres et attendre d’être à SAN PEDRO DE ATACAMA pour trouver le poste de douane….. Bizarre !!!

Sur cette portion de route, nous descendons continuellement pour passer d’une altitude de plus de 4 800 mètres à seulement 2 440 mètres. Autant vous dire que le frein moteur fonctionne à fond !!!!

Nous longeons la frontière avec la Bolivie et pouvons voir les Volcans Juriques et Licancabur tout enneigés qui marquent la frontière entre ce pays et le Chili.

SAN PEDRO DE ATACAMA

Les formalités à la douane chilienne et notamment le contrôle sanitaire se passent rapidement et sans problème. Il est vrai qu’avec le bazar dans la Casilla, la douanière n’a pas vraiment essayé d’ouvrir les placards tellement ils étaient inacessibles.

Nous décidons de bivouaquer à SAN PEDRO DE ATACAMA et pendant que je me repose dans la Casilla, Patrice décide d’aller faire un petit tour dans le village.

Il revient enchanté et déçu que nous ne restions pas, mais il nous parait plus important de solutionner notre problème de galerie avant de reprendre les visites et CALAMA semble être la ville la mieux appropriée pour trouver un atelier de soudure.

SAN PEDRO DE ATACAMA

Nous reprenons donc la route le lendemain pour nous rendre dans cette ville, 100 kilomètres plus loin.

Là, nous nous mettons à la recherche d’un atelier de soudure et d’un atelier à un autre, nous faisons la connaissance d’Alejandro. Il ne peut faire lui-même une nouvelle galerie mais nous accompagne dans un autre atelier et prend le temps d’expliquer au responsable le plan que Patrice a dessiné.

Après accord avec le nouvel atelier, un bon repas pris ensemble permet de nous poser un peu. Nous décidons que nous allons laisser la cellule sur un terrain de camping et partir à SAN PEDRO DE ATACAMA uniquement avec le pick up afin d’attendre la livraison de la nouvelle galerie. Alejandro nous accompagne jusqu’au camping qu’il pense le mieux approprié et explique au responsable ce que l’on veut. C’est donc toute une journée qu’il passe avec nous pour nous aider dans nos démarches. Nous l’en remercions très chaleureusement.

Nous retournons donc le vendredi 31 mai à SAN PEDRO DE ATACAMA avec uniquement le pick up mais avec le vélo et le coffre de toit contenant tout notre matériel de camping, ne sachant pas vraiment comment nous allons nous organiser sur place.

La route d’accès au village passe par la cordillère del Sal (cordillère de sel) et surplombe la vallée de la Lune.

SAN PEDRO DE ATACAMA
SAN PEDRO DE ATACAMA

Nous nous rendons dans un premier temps vers le village de TOCONAO et la vallée de Jere. Il s’agit d’une vallée où s’écoule un cours d’eau permettant ainsi la culture d’un verger.

Le site est impressionnant mais l’état d’abandon des parcelles de culture des arbres fruitiers et des chiens particulièrement agressifs nous font rebrousser chemin assez rapidement.

SAN PEDRO DE ATACAMA

Juste au dessus de la vallée se trouve une carrière d’extraction d’une pierre blanche, très résistante au froid et à l’humidité, qui sert encore de nos jours à la construction des maisons.

Je m’y rends pour pouvoir prendre des photos pour nos deux jeunes tailleurs de pierre, Amélie et Aymeric.

SAN PEDRO DE ATACAMA

Nous poursuivons notre route vers le salar de Atacama mais nous n’irons pas voir les lagunes pensant qu’il nous sera impossible de voir des flamants roses compte tenu de l’époque où nous sommes. Je pense que nous avons eu tord car nous ne verrons pas de grandes étendues de sel blanches comme sur les prospectus.

Nous ne verrons qu’un champ de croûte de sel de couleur brunâtre. Compte tenu de l’heure tardive et n’ayant toujours pas trouver notre solution bivouac du soir, nous rentrons à SAN PEDRO DE ATACAMA.

SAN PEDRO DE ATACAMA

Nous faisons une halte au retour dans le village de TOCONAO pour visiter sa petite église avec son toit et son escalier en bois de cactus.

SAN PEDRO DE ATACAMASAN PEDRO DE ATACAMA

Nous nous rendons aussi dans un magasin de produits tissés qui nous semblent authentiques.

SAN PEDRO DE ATACAMA

Nous arrivons à SAN PEDRO DE ATACAMA après le coucher du soleil et prenons la décision d’aller à l’hôtel pour ce soir compte tenu de la température assez fraiche qui règne dans le désert la nuit.

Le 1er juin, nous nous rendons dans la vallée de la lune, curiosité géologique proche de SAN PEDRO DE ATACAMA. Toutes les roches sont recouvertes de concrétion de sel donnant l’impression qu’une chute de neige s’est abattue sur la région.

Nous y admirons les Tres Marias, concrétions de granit, quartz et gemmes qui s’élèvent vers le ciel. Mais aussi la grande dune et une grotte creusée dans un canyon étroit.

SAN PEDRO DE ATACAMA
SAN PEDRO DE ATACAMA
SAN PEDRO DE ATACAMA

Nous prenons ensuite la route pour atteindre le site des geysers El Tatio avant la tombée de la nuit.

Nous admirons sur le bord du chemin notre première viscache, cousine dodue et éloignée du chinchilla à la queue ébouriffée. Nous avons plutôt l’impression d’avoir devant les yeux un mélange de tête de lapin et de corps d’un petit kangourou. Son déplacement, en sautant d’un rocher vers un autre, ressemble aux déplacements de ces animaux d’Australie.

SAN PEDRO DE ATACAMA

Nous apercevons aussi des vigognes et tout proche d’une jolie lagune, des oiseaux. Nous pouvons même observer le manège d’un couple de ceux-ci qui construit un nid au milieu de l’eau.

SAN PEDRO DE ATACAMA

A loin, nous constatons qu’une montagne ou plutôt un volcan, que nous pensons être le volcan Apagado, envoie des volutes de fumée un peu jaunâtres à son sommet.

SAN PEDRO DE ATACAMA

Nous arrivons sur le site des geysers El Tatio vers 16 H et avant qu’il ne fasse trop froid, c’est-à-dire avant que le soleil ne se cache derrière les montages, nous nous baignons dans la piscine d’eaux chaudes. Cette piscine est alimentée par les geysers et l’eau y est parfois extrêmement brûlante.

SAN PEDRO DE ATACAMASAN PEDRO DE ATACAMA

Puis nous installons notre bivouac pour la nuit. Pour ce soir, ce sera : tente dans la benne du pick up et repas pris dans la cuisine du refuge des guadaparques. Ces derniers nous ont informés que les nuits pouvaient être très froides à cette altitude (4 290 mètres).

SAN PEDRO DE ATACAMA

Nous nous calfeutrons bien en mettant plusieurs épaisseurs de pulls ainsi qu’un bonnet. La nuit sera en effet glaciale mais Patrice ronflera comme un bienheureux alors que je grelotte sans parvenir à me réchauffer. Nous constaterons à notre réveil à 6 H du matin qu’il fait – 10°…… on dit que le froid conserve, non !!!

SAN PEDRO DE ATACAMA

Le spectacle du champ de geysers le matin est magnifique. Sur près de 3 km², des volutes de fumée s’élèvent jusqu’à près de 10 mètres de haut.

SAN PEDRO DE ATACAMA

Nous déambulons parmi les trous, les cônes, les fissures du site d’où s’échappent de la fumée mais aussi des jets d’eau à une température de 85°.

SAN PEDRO DE ATACAMA

Nous repartons vers 9 H, frigorifiés mais contents du spectacle que la nature vient de nous offrir. Nous reprenons la route vers CALAMA en passant par le petit village de CHUI CHUI.

Dans ce village se trouve une très jolie petite église toute blanche avec deux tours qui lui donne l’aspect d’un petit château. Malheureusement, comme beaucoup d’églises de village, celle-ci est fermée malgré que nous soyons un dimanche et il ne nous est pas possible de la visiter.

SAN PEDRO DE ATACAMA

Nous profitons de ce petit village pour prendre notre petit déjeuner et nous découvrons que les Chiliens mangent notamment des œufs avec ou sans oignons, et de l’avocat écrasé sur du pain à ce repas.

Nous revenons au camping de CALAMA vers 14 H et nous profitons de l’après-midi pour faire une bonne sieste, histoire de rattraper la dernière nuit de sommeil assez courte (notamment pour moi).

Nous profitons des jours suivants pour nous promener dans les rues de CALAMA, pour nettoyer à fond la Casilla et aussi pour nous détendre avec un bon livre.

Le mercredi 5 juin, comme prévu, nous prenons livraison de la nouvelle galerie et Patrice décide de la peindre avant de la poser sur le toit.

SAN PEDRO DE ATACAMA

Le jeudi matin, alors que la peinture n’a pas encore séchée (pas de la bonne qualité selon Patrice !!!), nous nous apercevons que la galerie ne va pas sur le toit du camping-car : trop large et pas en rectangle.

Donc retour à l’atelier de soudure pour qu’il fasse les modifications nécessaires et une nouvelle journée à attendre.

Nous la récupérons en fin de journée mais Patrice casse mèche sur mèche en la fixant sur le toit. Ce n’est pas encore aujourd’hui que nous pourrons tout ranger sur le toit !!!

Nous partons le vendredi 7 mai avec le bus affrété par l’entreprise Codelco pour visiter la seconde plus grande mine de cuivre à ciel ouvert du monde, la mine de CHUQUICAMATA.

Nous visitons d’abord le village de CHUQUICAMATA qui est depuis 5 ans, un village abandonné. Tout est resté sur place : l’école, le théâtre, l’église, les magasins, les maisons mais plus aucune personne ne vit ici. L’évacuation a été décidée pour respecter les règles sanitaires de la Codelco. En effet, trop près de la mine, des poussières néfastes mettaient en péril la population vivant ici.

SAN PEDRO DE ATACAMA

Cela fait tout bizarre de se promener sur une place où plus personne ne vient (à part les touristes) mais l’entretien du parc est toujours assuré par la société, propriétaire de la ville.

Tout devrait rester en l’état pour cette partie des constructions mais ce n’est pas le cas pour tout le village. En effet, lorsque nous nous rendons sur le lieu d’exploitation, nous voyons des maisons partiellement recouvertes par les déchets de la mine. Le guide nous indique aussi qu’un hôpital très moderne a subi le même sort.

En arrivant sur le lieu de l’activité minière, nous constatons qu’ici, tout est à la démesure : camions de transport du minerai de 7 mètres de haut, 12 mètres de long et chargeant 240 tonnes de minerai en une seule fois pour les plus petits, pouvant aller à 350 tonnes pour les plus gros.

Voyez comme la voiture à l’air d’un modèle réduit à côté de ce mastodonte !!!

SAN PEDRO DE ATACAMA

Les grues de chargement que nous apercevons dans l’excavation mesurent 25 mètres de haut, chargent 20 tonnes de minerai à chaque pelletée.

Malheureusement, un nuage de poussière flotte dans l’air juste au dessus du trou ovale mesurant 5 kilomètres sur 3 et d’une profondeur d’un kilomètre. Il ne nous est pas possible de prendre des photos nettes de l’activité incessante qui règne ici.

La mine fonctionne 24 H sur 24, extrait 630 000 tonnes de minerai et produit 356 000 tonnes de cuivre fin à 99,9 % par an.

SAN PEDRO DE ATACAMA

L’exploitation existe depuis 1915 et devrait encore durer jusqu’en 2060 puisque la prochaine étape est de poursuivre l’exploitation par une mine souterraine à partir de 2018.

Je vous invite, pour ceux que cela intéresse, de vous rendre sur le site internet de la société Codelco, entreprise d’état (www.codelco.cl) pour en apprendre un peu plus sur cette activité (toutes mes excuses mais le site est en espagnol ou en anglais !!!)

SAN PEDRO DE ATACAMA

Cette visite est très intéressante mais avec des explications données en espagnol ou en anglais, nous n’avons pas tout compris, ce qui est bien dommage.

Nous rentrons à CALAMA après 3 heures de visite y compris le lieu de raffinage par électrolyse du cuivre et nous nous arrêtons pour faire un point wifi dans le restaurant du Mall central de CALAMA (immense centre commercial sur trois niveaux).

Nous passons la journée du samedi 8 juin 2013 à finir de fixer la galerie et à ranger toutes nos affaires avant de reprendre la route le lendemain pour nous rendre au nord du Chili et ensuite au Pérou.

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C
Magnifique tout ça et quel courage de camper par moins 10! Suerte.
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