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Nos aventures avec le monde

USHUAIA

12 Décembre 2012 , Rédigé par Patrice et Véronique Publié dans #carnet de route

USHUAIA

Nous arrivons le samedi 24 novembre en fin de journée à USHUAIA sous la pluie, le vent et par des températures très basses…..un vrai temps de novembre en Normandie !

Nous rejoignons nos amis Soif de bougeotte au camping Andino car le parking du casino en plein centre ville est bruyant pour un samedi soir, proche de la circulation et surtout exposé au vent.

C’est avec joie que nous nous retrouvons et nous programmons de passer un peu de temps ensemble. Pour fêter cela, ils nous invitent au restaurant le lendemain midi.

Et quel restaurant !!

Le Ramos Generales est géré par un pâtissier français et c’est avec plaisir que nous trouverons de vraies baguettes (les Argentins ne savent vraiment pas faire le pain !) et de la bonne pâtisserie bien de chez nous.

Outre la cuisine qui est excellente, le restaurant ressemble à un petit musée et nous passons un temps infini à découvrir les objets stockés sur les étagères ou dans les salles d’exposition de ce qui était une maison fuégienne auparavant.

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Nous faisons ensuite une promenade digestive dans les rues d’USHUAIA. C’est une ville très colorée mais à l’architecture complètement anarchique. Il peut y avoir une très belle maison juste à côté d’un taudis avec la cour encombrée de ferraille. Mais l’ensemble est agréable à regarder et entourée de montagnes aux cimes enneigés.

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Nous prévoyons de nous rendre dans le parc national Tierra Del Fuego à partir du mardi 27 novembre, mais le mauvais temps nous fait retarder notre visite d’une journée. Nous bivouaquons le lundi soir et mardi soir sur le parking du train de la fin du monde.

Le prix prohibitif du voyage organisé à bord de l’un des wagons nous fait renoncer à faire la promenade. Nous profitons cependant de la beauté du matériel à la gare.

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Nous passons trois jours dans le parc national et bivouaquons deux jours à côté d’une rivière. Un vrai enchantement !!!!!

Il est difficile de dire avec des mots la beauté des paysages que nous voyons. A chaque pas, chaque détour du chemin, nous découvrons des beautés et nos appareils photos s’échauffent tant nous faisons de photos.

Nous faisons une première promenade en nous rendant tout au bout de la route n° 3 que nous avons suivi depuis le 19 octobre dernier.

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Nous cheminons ensuite jusqu’à la baie LAPATAIA pour admirer des colonies de mouettes, de canes, de cormorans et de canards. Nous poursuivons sur le chemin conduisant à la limite sud accessible au public du parc au travers d’une forêt de lengas.

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Nous croisons la maison des castors et constatons leurs dégâts.

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Nous prévoyons de revenir sur place en fin de journée pour les y voir. Nous y resterons plus d’une heure et malgré la tenue de camouflage de Patrice (ou peut-être à cause d’elle, ils auront eu peur !) , nous n’aurons pas la chance d’en voir.

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Tout au long de notre randonnée, nous avons la chance d’observer une multitude d’oiseaux

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Nous voyons aussi d’autres animaux soit au bivouac soit lors de nos randonnées.

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Le second jour, nous décidons d’aller au centre d’information et nous visitons la salle d’interprétation nous expliquant la vie des indiens Yamanas qui vivaient dans la région. La visite est très instructive et nous apprend notamment pourquoi l’endroit est appelé TERRE DE FEU.

Voici une courte explication :

Lorsque Magellan découvre l’ile grande au sud du continent américain, celle-ci est habitée par des indiens Yamanas, Selknams ou Onas, Haushs et Alakalufes. Ils vivent totalement dénudés dans un milieu hostile et froid. Pour se réchauffer, ils allument et entretiennent une multitude de feux. Cette description de l’ile fit que le roi d’Espagne, Charles Quint, rebaptisa l’endroit Terre de feu.

Une autre théorie circule aussi : le nom proviendrait de la couleur rouge des montagnes de l’ile.

Pour notre part, nous préférons la première.

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Nous poursuivons notre chemin pour prendre le sentier nous conduisant à la frontière chilienne. Sur le parking, nous rencontrons nos amis Mickael et Virginie, beaucoup plus sportifs que nous, qui se rendent sur le Cerro Guanaco avec un dénivelé de plus de 1 000 mètres…..trop peu pour nous !

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Nous profitons de l’absence de vent pour prendre des photos superbes du lac et des montagnes s’y reflétant.

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Le troisième jour, nous décidons de faire une partie du sentier du littoral. Malheureusement, la pluie nous accueille au début de notre balade mais pour peu de temps, et nous pouvons profiter d’un peu de soleil pour apprécier les diverses criques que nous croisons.

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Plus que de grands discours sur ce que nous avons vécu dans le parc, nous préférons vous donner un aperçu des photos que nous y avons prises. Même s’il est difficile de retranscrire la réalité sur une photo, cela vous donnera une petite vision de ce que nous avons eu le plaisir de voir.

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Nous retrouvons après trois jours de pleine nature la ville d’USHUAIA et décidons de nous poser au camping pour refaire le plein des batteries et d’eau. Nous passons la journée du samedi 1er décembre à profiter du wifi pour contacter nos proches et à expérimenter la poissonnerie et la boucherie directe de Trelew.

Je parle d’expérimenter car depuis que nous sommes en Amérique du Sud, nous longeons la côte Atlantique mais n’avons pas la chance de manger du poisson frais (sauf à l’acheter directement aux pêcheurs – cf. EL CONDOR). Toutes les poissonneries ne vendent que du poisson surgelé même s’il s’agit de magasin de pêcheurs. C’est l’habitude ici de congeler directement à la sortie de la mer.

Nous avons la chance cependant de trouver du poulpe et de l’araignée de mer frais.

Etant un samedi soir, nous nous réfugions sur le parking du glacier Martial, sur les hauteurs d’USHUAIA en fin de matinée afin de pouvoir monter jusqu’au glacier dans l’après-midi.

Mais sur le parking, nous croisons Mickael et Virginie qui reviennent du glacier (courageux les jeunes !) et nous décidons de déjeuner ensemble.

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Le repas s’éternise et comme il commence à pleuvoir, nous nous réfugions tous dans la Casilla pour discuter. Arrive 19 H et nous décidons qu’il est trop tard pour monter jusqu’au glacier (cela nous va tout à fait car je crois un peu aussi parce que nous avions la « flemme » après nos randonnées des trois derniers jours !).

Nous organisons un repas tous ensemble pour le soir et les garçons mettent en route un barbecue ("asado") pour griller la viande.

C’est encore une bonne soirée que nous passons tous ensemble.

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Au matin, nous sommes accueillis par la neige et de nouveau la balade vers le glacier est annulée. Je décide cependant de me dégourdir les jambes en empruntant le chemin du Martial qui longe le ruisseau du même nom et qui arrive dans la ville en contrebas.

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Après les ravitaillements de rigueur, nous prenons la route le lundi 3 décembre pour nous rendre dans la péninsule Mitre, tout à l’est de la Terre de Feu, dans un endroit complètement isolé : La punta MOAT.

Les paysages qui bordent le ripio qui nous y conduit sont de toutes beautés.

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Nous pouvons voir les effets du vent sur celui-ci.

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Nous passons par l’estancia HABERTON, propriété de la famille Bridges et plus ancienne estancia de la Terre de Feu. Le pasteur anglican Bridges a créé ce domaine donné par le gouvernement argentin et a œuvré toute sa vie pour la protection des indiens Yamanas. Il écrivit même un dictionnaire yamana.

Nous poursuivons notre route jusqu’au pont de la rivière MOAT et établissons notre campement dans cet endroit complètement isolé (seul l’estancia Rancho et un détachement de la Préfecture maritime argentine sont sur place avec uniquement deux personnes présentes).

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La matinée du 4 décembre étant pluvieuse, nous trainons un peu dans notre Casilla à faire notamment des sauvegardes de toutes nos photos (et il y en a beaucoup alors que nous venons d’arriver !) pour les expédier en France.

L’après-midi, comme le temps nous offre une petite éclaircie, nous allons nous promener au-delà du détachement maritime. Il n’y a plus de chemin (tout du moins, nous ne le trouvons pas !) et nous évoluons dans un milieu de tourbières, de landes et de plages.

Nous poursuivrons notre route vers le phare Moat mais la progression étant difficile, nous ne pourrons l’atteindre car le temps redevient menaçant.

Nous pourrons cependant lors d’une éclaircie profitée d’un petit lac magnifique juste en bord de mer.

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Nous reviendrons de notre expédition avec les capes de pluie qui tombent à grosses gouttes mais pour peu de temps. De retour près de la rivière, nous découvrons une paire de canards ainsi qu’un oiseau gris dont nous ignorons le nom.

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Nous rebrousserons chemin le lendemain matin en espérant pouvoir voir des barrages de castors et peut-être entrevoir ces animaux.

Tous les barrages que nous croisons sur notre route restent inaccessibles et nous continuons notre progression sur le ripio en direction de PUERTO REMOLINO. Cette partie de route en bord de mer est plus fréquentée car des maisons de pécheurs longent toute la côte. Nous nous arrêtons auprès d’un poste militaire argentin (il faut dire que PUERTO WILLIAMS, ville chilienne, se trouve juste en face de l’autre côté du canal de Beagle !) pour déjeuner.

Le bord de côte est magnifique et nous décidons d’installer notre bivouac dans une clairière, face à la mer, au pied d’un ruisseau et occupée à notre arrivée par une horde de chevaux en totale liberté.

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Nous profitons de l’eau courante pour faire un peu de lessive et nettoyer la Casilla. Certes, l’eau est un peu teintée par le bois qui stagne en amont et elle est glaciale, mais cela fait très bien l’affaire.

Nous rentrons tranquillement le jeudi 6 décembre sur USHUAIA après avoi acheté du poisson (congelé) auprès d'un pêcheur. Nous nous posons sur le terrain de camping afin de profiter du wifi et de l’électricité. L’objectif est de traiter toutes les photos prises (et il y en a plus de 1 700 !) et de mettre le blog à jour avant de poursuivre notre aventure.

Nous restons trois jours ainsi sans regret car le temps pluvieux ne nous permet pas de faire de grandes balades.

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Cependant, j’ai perdu l’habitude de travailler sur un ordinateur durant des heures (c’est impressionnant comment on peut oublier ce genre de choses !!!) et nous décidons pour nous aérer et nous dégourdir les jambes d’aller au musée Yamana se trouvant en ville.

Assez petit, il est cependant très intéressant. Nous passons plus d’une heure à déchiffrer les explications sur la vie des indiens écrites en espagnol. Nous en comprenons l’essentiel et ressortons de ce musée avec une vision plus nette de ce qui aura été la vie de ceux-ci dans la région.

J’atteins presque mon objectif le dimanche soir puisque toutes les photos sont sur le site JOOMEO. Le blog n’est pas totalement à jour puisque la page sur nos quinze derniers jours sur USHUAIA n’est pas encore rédigée. Nous décidons cependant de reprendre notre route pour cette fois aller au nord (nous ne pouvons aller par voie terrestre plus au sud !). Direction le Chili et le parc national Torres Del Paine.

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